October 24, 2012

Lâcher de ballons dans le ciel des Baléares

Jusqu'au 6 novembre, 17 ballons troposphériques seront lâchés depuis l’île de Minorque, en Espagne, pour aller étudier les précipitations intenses et prolongées de la Méditerranée.
Credits: CNES

Ce ballon gonflé à bloc et à l’hélium s’apprête à faire un voyage de plusieurs jours dans le ciel méditerranéen depuis les Baléares. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, son séjour dans l’atmosphère ne va pas être de tout repos... En effet, sa mission est d’étudier, au plus près, la formation des pluies violentes qui s’abattent régulièrement sur la région méditerranéenne, comme celles qui ont touché Vaison-La-Romaine en 1992 ou la région de Murcie, en Espagne, ces dernières semaines.

Avant leur départ depuis l’île de Minorque, les 17 ballons de la campagne SOP-1 menée par le CNES sont préparés avec soin. Sur la photo ci-dessus, on aperçoit 2 techniciens de l’équipe en train de badigeonner l’épaisse membrane du ballon avec une « cire » hydrophobe et de l’habiller d’une élégante jupette argentée au niveau de l’équateur. L’objectif : améliorer le ruissellement et l’évacuation de l’eau.

En effet, pas question que les gouttes d’eau croisées sur la route stagnent sur l’enveloppe et viennent alourdir le convoi. Une prise de poids excessive empêcherait le ballon de s’élever à la bonne altitude (il pourrait même finir par se poser sur la mer) et de mener à bien sa mission.

Et pour cause, ce ballon a été conçu pour voler à un plafond situé entre 1 500 m et 2 000 m d’altitude, dans une couche de l’atmosphère particulièrement active dans la formation des nuages et des pluies. D’ailleurs, les ballons de la campagne s’appellent des « Ballons Plafonnants de Couche Limite » (BPCL pour les initiés).

Grâce aux instruments scientifiques embarqués dans la nacelle, les ballons pourront ainsi réaliser toute une série de mesures (pression, températures, humidité…) et révéler aux scientifiques les conditions environnementales nécessaires à la survenue de ces épisodes pluvieux qualifiés d’« épisodes cévenols ». Aujourd’hui, 13 ballons se sont d’ores et déjà envolés, poussés par des vents tels que le Migjorn et le Llebeig jusqu’aux côtes espagnoles, françaises ou italiennes.

Au sujet des ballons du CNES :