23 Août 2010

Efflorescence de plancton en Atlantique

Au large de l’Irlande, des myriades d’organismes microscopiques formant le plancton végétal dessinent au gré des courants d’étonnantes arabesques aux couleurs vives grâce aux pigments dont ils sont remplis.
Crédits : ESA

À l’échelle de la planète, le plancton végétal, le seul à demeurer près de la surface lorsque le Soleil est levé, produit la moitié de l’oxygène que nous respirons en l’extrayant du gaz carbonique de l’atmosphère. Ce phytoplancton joue du même coup un rôle majeur dans l’équilibre climatique de la planète : ne représentant que 0,5% de la masse des végétaux de la planète, il capture à lui seul 45% du carbone piégé par photosynthèse.

Les proliférations de plancton, appelées efflorescences, comme celle photographiée ici par le satellite européen Envisat, peuvent avoir des causes naturelles ou être la conséquence de pollutions aux nitrates en provenance de la terre ferme. Les satellites sont un outil privilégié de surveillance des efflorescences dues à la pollution afin de prévenir la formation de « zones mortes » par appauvrissement en oxygène dissous dans l’eau. Avant d’en relâcher dans l’atmosphère, le plancton a en effet besoin de l’oxygène de l’eau pour transformer les matières organiques dont il tire sa substance.

L’étude de ces organismes unicellulaires revêt de nos jours une importance considérable car il semblerait que leur abondance diminue sans que l’on sache pourquoi. D’où l’intérêt de lancer des missions satellitaires de « Couleur de l’eau. » Le CNES réfléchit actuellement à la possibilité de mettre en orbite géostationnaire un instrument spécialement dédié qui pourrait ainsi scruter, à 36 000 km d’altitude, la « respiration » des océans.

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