13 Août 2012

Un nouveau concept : les NANO aérostats

Jusqu’au début des années 2000, le CNES a déployé, pour les besoins de la communauté scientifique, des petits ballons cylindro-sphériques appelés BABA (BAllons Basse Altitude).

Ces aérostats étaient équipés de radiosondes et permettaient des mesures météorologiques à l’échelle locale dans la couche limite atmosphérique.

La visibilité radioélectrique des ballons limitait la zone d’exploration à quelques centaines de kilomètres.

Soucieux de préserver ce moyen d’exploration en lui offrant un plus grand potentiel d’exploration, le  CNES développe depuis 2005 une nouvelle génération de ballons, plus petits, disposant donc de nacelles moins lourdes, et capables de voler en "essaim" au sein de la couche limite atmosphérique afin de couvrir, à moindre coût, une plus large zone d'expériences.

Le principe retenu repose sur l’utilisation de plusieurs ballons capables de relayer de proche en proche leurs données instrumentales vers une station collectrice.

Ce nouveau dispositif permet de couvrir une plus grande zone d’exploration que ne le faisait les BABA.

Le nouveau concept de NANO aérostat (NANO AEROSTAT NETWORK FOR OBSERVATIONS), adresse des ballons sphériques de 1,3 m ou de 1,8 m, de même vocation instrumentale que le BPCL mais : 

  • disposant de nacelles moins lourdes
  • en offrant une durée de vie plus faible,
  • présente un coût moins élevé
  • et est davantage destiné à des études dans des zones de quelques centaines de kilomètres.

Originalité du concept

En alternative aux liaisons satellitaires montantes des BPCL dont les bilans de liaison sont médiocres (altitude des satellites) et qui induisent une consommation élevée, a été imaginée l'utilisation d’une liaison directe.

Les NANO seront équipés d'émetteurs-récepteurs à faible consommation qui transmettront les informations des capteurs de proche en proche, utilisant les ballons comme nœuds d’un grand réseau dynamique.

A l’échelle d’une observation locale ou régionale (limitation de visibilité radio.), on compense la perte de visibilité par le lancement d’une flottille sur zone étendue.

On peut également envisager un « relais » par le biais d’un BPCL ou d’un AEC au coeur de la flottille …