19 Novembre 2007

Emergesat baptisé par les réfugiés du Darfour

C’est une étape-clé pour le conteneur humanitaire Emergesat, dont le tout 1er exemplaire a été acheminé au Tchad la semaine dernière dans le cadre d’une mission opérationnelle. Sur place, il sera utilisé pendant au moins 3 mois dans un camp de réfugiés du Darfour. Extrait du Journal de l'Espace - Décembre 2007. Voir l'intégralité du Journal
30 novembre 2007

Sur la route du camp de Gaga

Aéroport de Roissy, 17 novembre, 6 h du matin. Un contingent de militaires embarque dans l'avion République Française à Destination de N'Djamena et Libreville.

Dans la soute, le 1er exemplaire du conteneur Emergesat qui attend d’être déployé sur le terrain, opéré par des médecins et des ingénieurs français. Emergesat a ainsi pris la route du camp de réfugiés de Gaga, situé à 2 h de piste d'Abéché, en direction de la frontière soudanaise.

Ce transit chaotique fait également partie de l'expérimentation car le conteneur doit pouvoir résister à des manipulations difficiles en cas de catastrophes.
Dans ce camp vivent actuellement 12 000 à 14 000 Darfouris : sous leur tente, ils disposent de petit matériel culinaire et d’eau potable grâce à un réseau de pompage, de traitement et de distribution installé par le HCR. Sur le site, un hôpital et une maternité accueillent les patients.
La force d’Emergesat, c’est de pouvoir suppléer en mois d’une heure un réseau de télécommunications absent ou endommagé, donnant accès à la téléphonie, l'Internet, la visioconférence et l'échange de données.

Il établit également localement un réseau wifi, VHF ou GSM pour faciliter la coordination des secours et intègre enfin, selon les missions, une valise de télémédecine, des équipements spécifiques pour dénombrer les victimes ou encore des logiciels de cartographie.

Ainsi dès le déploiement du conteneur on s’affaire : étude de la qualité de l’eau, relevé GPS, et première auscultation à l’aide de la valise de télémédecine : une femme vient tout juste d’être admise pour une forte fièvre.

Les premiers retours d’expérience

Tous ces relevés sont ensuite rapatriés au conteneur, autour duquel on établit la première visioconférence. Car au delà des mots et des images, c'est bien de l'échange de données dont il est question, pour faciliter la gestion des secours, l’approvisionnement et les interventions médicales.
La fondation Casques rouges a pour objectif de faciliter l'action humanitaire en développant des supports technologiques innovants pour les ONG. Elle a ainsi acquis 2 exemplaires d'Emergesat, l'un qui sera envoyé sur des théâtres de crise et l'autre qui vient d'être confié au HCR et sera utilisé au Tchad pendant au moins 3 mois.
D'ores et déjà, les premiers jours d'expérimentation ont validé le concept et identifié les améliorations nécessaire en terme de robustesse (résistance aux vibrations, à la température ou à la poussière) et de performances techniques.

A terme, la vocation d'Emergesat est d’être installé sur des sites d'urgence et de catastrophes.


Emergesat a été développé par Thales Alenia Space à la demande de la Fondation Casques Rouges avec le support thématique, technique et promotionnel du CNES.

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