28 Juillet 2010

Picard fournit sa 1ere image du Soleil

Le petit satellite du CNES vient de livrer une 1ere image de l’astre du jour. L’occasion pour les équipes au sol de faire les derniers réglages avant le début de la mission scientifique.

28 juillet 2010

6 stations de réception

Image du Soleil le 22 juillet faite grâce au télescope SODISM embarqué sur le satellite Picard. Crédits : CNES.
Image du Soleil le 22 juillet faite grâce au télescope SODISM embarqué sur le satellite Picard. Crédits : CNES.

L’instrument SODISM fonctionne à merveille.

Le petit télescope français de 11 cm, qui est un peu le centre névralgique du système d’observation Picard, a fourni une 1ere image du soleil datée du 22 juillet, seulement un mois après la mise en orbite du satellite.

« Il s’agit pour nous de vérifier le bon fonctionnement de l’instrument et de faire quelques réglages pour le traitement des données au sol », explique François Buisson, chef de projet Picard au CNES.

Car les images n’arrivent pas en l’état.

« Les données numériques de SODISM fabriquées à partir de la lumière capturée par le télescope sont transmises par radiofréquence vers une des 6 stations de réception du projet Picard, rappelle François Buisson. Elles transitent ensuite vers le centre de contrôle du CNES à Toulouse avant d’être envoyées vers le centre de mission à Bruxelles. C’est là que l’image est fabriquée à partir des données décodées et décompressées. »

Picard, des performances de pointage inédites

Le satellite d'observation du Soleil est équipé d'un système de pointage hors du commun. Explications avec Jean-Yves Prado, reponsable de la mission Picard au CNES et François Buisson, chef de projet Picard au CNES. Crédits : CNES.

Le cycle de 11 ans

Les rouages du dispositif doivent être parfaitement huilés car SODISM devra prendre une image par min du soleil pendant 2 ans au minimum.

« Le richesse de Picard, va être l’observation continue du soleil pendant plusieurs années, assure François Buisson. Il s’agit d’obtenir des mesures très précises du diamètre ou encore de la puissance émise du soleil de façon à mieux comprendre les relations entres ces paramètres tout au long du cycle solaire qui dure 11 ans. »

L’image du 22 juillet a été prise à la longueur d’onde 607 nm mais SODISM peut également travailler à 5 autres longueurs d’onde pour observer des détails du soleil comme les taches et les facules* mais aussi sa structure interne.

Outre SODISM, Picard embarque aussi 2 radiomètres pour mesurer l’irradiance solaire.

Les scientifiques de la mission espèrent ainsi percer les mystères de l’astre du jour.

 

* Petites taches brillantes visibles à la surface du soleil

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